Construire la réussite des étudiants, logement par logement

Publié le 10 avril 2024

Le logement est un enjeu majeur de notre temps. Partout en France et plus largement en Europe les difficultés à se loger sont colossales.

C’est d’autant plus vrai pour les étudiants. Ils vivent à la fois l’absence d’autonomie financière et le début de l’indépendance. Cette situation ne leur permet pas de s’émanciper et de se stabiliser dans une perspective de réussite d’étude.

Nous disposons aujourd’hui d’un logement CROUS pour 17 étudiants. Nous devrions ouvrir 546 000 places en CROUS pour que l’ensemble des boursiers puissent être logés. Ce chiffre est monumental. Il est surtout le résultat d’une politique du pourrissement de la part des gouvernements successifs. Les solutions proposées, à coups de “grand plan de construction”, nous savons d’ores et déjà qu’ils seront insuffisants.

En attendant, ceux qui n’ont pas attendu le déluge pour investir dans le logement étudiant, c’est bien le secteur privé. Ainsi, nous voyons pousser partout des résidences à tarification pseudo-sociale. C’est notre avenir, celui de la société que nous laissons entre les mains de ces promoteurs profiteurs.

Le logement étudiant, ce n’est pas juste la construction, c’est aussi la rénovation. Comment bien étudier dans des logements rongés par la moisissure ou sans chauffage. Il y a encore peu de temps, à la demande d’étudiants d’allumer le chauffage en pleine vague de froid, le CROUS répondait : “vous n’avez qu’à mettre un pull”. Le mépris et l’ignorance ont assez duré.

Il faut passer aux actes et faire entendre nos revendications. Construire, rénover et encadrer. Voilà les mots d’ordre.

L’Union des étudiants communistes, dans son action, l’a bien compris. C’est pourquoi, durant une semaine, dans toutes les universités sont menées des référendums pour interroger les étudiants. Car si le gouvernement refuse de les entendre et de les écouter, nous, nous mettons un point d’honneur à le faire !

Léna Raud

secrétaire nationale de l’UEC

Article publié dans CommunisteS, n°991, 10 avril 2O24.