Echos de Toulon

Publié le 17 avril 2024

Plus d’une centaine de personnes s’étaient donné rendez-vous ce vendredi 5 avril 2024, salle de la Méditerranée à Toulon, pour discuter enjeux européens avec Anthony Gonçalves, oncologue et professeur de Médecine à l’Université d’Aix-Marseille, candidat sur la liste conduite par Léon Deffontaines.

Animé par Léo Purguette, directeur éditorial de La Marseillaise, le meeting commence sur le thème des services publics. Une enseignante rappelle le retour des règles austéritaires et l’offensive de Bruno Le Maire sur les dépenses publiques et sociales. Anthony Gonçalves rappelle la conception libérale qui domine au sein de l’UE, à l’opposé de ce que porte la liste de Léon Deffontaines : « Des services publics garants de l’égalité en s’adressant de la même manière à toute la population, favorisant l’intervention des usagers et des salariés, fonctionnant comme des outils de souveraineté démocratique, moteurs de progrès social ». Sur la paix, notre candidat rappelle la position historique du PCF, « dont la naissance même est en grande partie une conséquence de la grande boucherie de 1914 ». La liste propose que « la France et l’Europe prennent des initiatives de paix et exige « un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages du Hamas, l’arrêt de la colonisation, la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés d’Israël, sont des urgences au Proche-Orient. En Ukraine aussi les armes doivent se taire et les négociations doivent démarrer sur la base du retrait des troupes russes, de la souveraineté de l’Ukraine et aussi de sa neutralité, loin des manœuvres guerrières et des surenchères de tous les impérialismes, celui de Poutine et celui de l’Otan. »

Plusieurs intervenants soulignent les difficultés d’une part croissante de la population à payer les factures d’énergie et à se nourrir. Anthony Gonçalves souligne « le rôle néfaste du marché spéculatif de l’électricité et de l’indexation de son prix sur celui du gaz, alors que grâce à nos centrales nucléaires, nous produisons l’électricité la moins chère d’Europe ». Il défend également une « harmonisation sociale par le haut permettant d’augmenter tous les salaires en Europe, et l’application de la clause de non régression sociale ». Il propose d’agir pour l’égalité salariale hommes-femmes. Un retraité s’emporte contre les difficultés à utiliser sa voiture dans sa commune, sous prétexte de protection de l’environnement. Anthony Gonçalves vilipende « l’écologie punitive », dirigée contre les classes populaires » et fait l’éloge « d’une écologie populaire et rationnelle, basée sur la relocalisation et le développement de nos industries et de notre agriculture, sur des grands travaux utiles pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et développer les transports publics ».

Le candidat PCF est interrogé sur l’appel de Marseille. Il répond « qu’il s’agit de ramener sécurité et tranquillité publique dans les quartiers populaires de Marseille, en proie aux trafics de drogues et d’armes, et pour cela il faut des moyens pour la police, la justice et les douanes, mais aussi s’attaquer aux gros bonnets, aux réseaux de blanchiment d’argent en Europe, incluant les banques. » Il ajoute qu’il faut, dans le même temps, « des emplois, des salaires, et le retour des services publics qui ont déserté ».

Anthony Gonçalves conclut en appelant à la mobilisation des militants, rappelant que « la situation politique est instable, que le peuple n’est pas satisfait de l’offre politique actuelle, notamment à gauche, où les logiques fédéralistes et parfois atlantistes sont majoritaires chez les Verts et au PS. LFI est largement décrédibilisée du fait de son attitude outrancière pendant la bataille des retraites de 2023, comme de ses prises de position sur la situation internationale. Et donc tout est possible, y compris de finir en tête de la gauche et retrouver des députés européens pour le PCF. »

Article publié dans CommunisteS, n°992, 17 avril 2024.