Soutien aux élèves frappés par la répression

Publié le 03 avril 2024

Depuis plusieurs semaines, des lycées se mobilisent pour des conditions d’études et de travail dignes. Cette mobilisation a trouvé un écho particulier le 19 mars, journée de grève dans la fonction publique. Des lycéens et lycéennes ont rejoint ces mobilisations ou les ont impulsés pour alerter et demander des locaux salubres, des professeurs, des personnels et la fin de la sélection.

Parmi ces jeunes mobilisés, plusieurs ont reçu des sanctions. C’est notamment le cas à Clermont-Ferrand, où 5 lycéens, dont 1 membre des Jeunes communistes, ont été exclus. Le lendemain, nous apprenions que c’est en Seine-Saint-Denis que d’autres lycéens ont reçu les mêmes sanctions.

Ces cas viennent s’ajouter à la liste déjà nombreuse des Jeunes communistes sanctionnés pour leur engagement, de Tarbes à Tulle. Exclusions temporaires ou définitives, menaces, conseil de disciplines… Ces discussions prises souvent sans délai, sans discussion et de manière arbitraire mettent en danger l’avenir des jeunes concernés. La pression sur l’orientation accentuée par Parcoursup rend ses sanctions d’autant plus lourdes.

La criminalisation de l’engagement de la jeunesse doit cesser. L’une des premières images du mandat d’Emmanuel Macron, ce sont ces jeunes de Mantes-la-Jolie tenue en joue, à genoux, pour avoir manifesté. Le reste du quinquennat est à cette image. Voilà la réponse donnée aux jeunes qui se mobilisent : « tenez-vous bien sages et surtout, taisez-vous ».

Pourtant l’école doit être un lieu d’émancipation, de construction du citoyen. Vouloir agir sur ses conditions de vie, c’est agir en citoyen. Le lycée est l’un des premiers lieux où les jeunes peuvent débattre, c’est aussi son rôle. Les lycéennes et lycéennes ont porté de nombreuses mobilisations, du CPE en 2005 aux manifestations pour le climat ou contre Parcoursup aujourd’hui.

Aujourd’hui, ils et elles disent que leur plafond fuit, qu’ils n’ont pas cours faute de profs, que le chauffage est, lui aussi, absent, que les moyens manquent. Ils et elles lancent l’alerte et portent l’ambition d’une éducation de qualité. Ils et elles veulent, en citoyens, agir pour le plus grand nombre. Le gouvernement, faute de réponses politiques, n'a que la répression comme réponse.

Le Mouvement jeunes communistes de France réaffirme son soutien aux jeunes mobilisés victime de la répression.

Le MJCF demande l’abandon des poursuites disciplinaires pour les jeunes mobilisés.

Le MJCF réaffirme que le lycée doit être un lieu encourageant l’émancipation et l’engagement.

Assan Lakehoul

Article publié dans CommunisteS, n°990, 3 avril 2024.